Décès de Ralph Baer, père de l’industrie du jeu vidéo
Samedi 6 décembre 2014, l’industrie du jeu vidéo voit son “fondateur” s’éteindre paisiblement dans sa maison du New Hampshire. Bien qu’il n’ait pas conçu le premier jeu vidéo, sujet qui reste toujours ouvert à débats, Ralph Baer fut assez visionnaire pour faire breveter chacune de ses inventions dont la toute première console de jeu vidéo à cartouches interchangeables, l’Odyssey de Magnavox sortie en 1972 bien que sa genèse remonte à la seconde moitié des années 1960 et plus précisément en 1966.
Né en 1922, Ralph Baer a alors près de 40 ans lorsqu’il comprend qu’il y a plus à faire avec la télévision que simplement la regarder. Travaillant alors chez Sanders Associates, une grande compagnie américaine spécialisée dans la recherche et la production. C’est au sein de cette dernière qu’il créera, avec l’aide de ses ingénieurs, les premières machines de jeux vidéo bien nommées TVG pour TeleVision Game (de 1 à 7 laquelle sera surnommée Brown Box). Pour l’anecdote, la première description donnée par l’inventeur était : “Des dispositifs d’entrées de données peu chers qui peuvent être utilisés par l’opérateur pour communiquer avec un téléviseur commercial non modifié, couleur ou monochrome” Tout de suite, c’est moins sexy.
Ce n’est qu’au bout de nombreuses années et itérations que la première console voit le jour en 1972 grâce au soutien du fabricant de télévision américain Magnavox avec qui il créera de toutes pièces l’industrie du jeu vidéo. Ayant été plus ou moins mis sur la touche dès le début de production de la console, Ralph Baer s’est tourné vers la conception de jeux électroniques comme le Simon de MB. Bien évidemment, cette dernière a considérablement évolué en plus de 40 ans. Tous les développeurs, éditeurs et constructeurs lui doivent d’exister. Tous les journalistes lui doivent d’avoir créé un média si spécifique qu’il nécessitait d’avoir ses propres magazines. Personnellement je lui serai éternellement redevable d’avoir mis sur pied, au prix de nombreux sacrifices, un concept tellement passionnant et évolutif qu’il me passionne encore aujourd’hui me faisant passer des heures et des heures dans des mondes tous aussi merveilleux les uns que les autres. Reposez en paix monsieur Ralph Baer et merci pour tout.
Pour en savoir plus sur la vie de Ralph Baer, sa biographie est disponible en version française aux Éditions Pix’n Love (traduite par William Audureau).